Participation au 4° Congrès Mondial sur la Résilience organisé par Resilio – Association internationale pour la promotion
et la diffusion de la recherche sur la résilience en partenariat avec l’Université Aix-Marseille à Marseille (France), du 27 au 30 juin 2018. Intervention sur la résilience en art :
Quelle Art Thérapie pour la résilience ?
Cycle de quatre conférences sur les Images en peinture : 1. Que
nous dit la nuit ? 2. Lescontes de la lumière, 3. Le murmure de l'eau,4. La voix des
arbres.
Dans le cycle des conférences sur la résilience en art en 2016/17 nous avons vu qu'une oeuvre d'art contient deux régimes, régime esthétique et le régime éthique.
Régime esthétique correspondant à la structure profonde de l'oeuvre, sa composition, l'organisation et distribution des masses, les tensions internes, l'organisation de l'espace... .
Cette année sera abordé le régime éthique, c'est-à-dire la partie visible à prime abord qui nous envoie une image de quelque chose ou de quelqu'un. Cette image nous raconte une
histoire ou provoque en nous une sensation, un souvenir, elle amorce notre imaginaire. Ces images sont très variées, mais elles sont toujours liées à notre façon de concevoir le
monde. Pour cela elle passe par de multiples sujets qui le décrivent et qui simultanément nous introduisent dans ce monde par la lecture que nous en faisons.
25 novembre à 17h30 : LES IMAGES DE LA PEINTURE : QUE NOUS DIT LA NUIT ?
13 janvier à 17h306 janvier à 17h30LES IMAGES DE LA PEINTURE : LES CONTES DE LA LUMIÈRE.
3 février à 17h30 LES IMAGES DE LA PEINTURE : LE MURMURE DE L'EAU.
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CONFÉRENCE : L'EAU À TRAVERS LA PEINTURE
La conférence donnée dernièrement sur le murmure de l'eau
au musée de peinture deSaint-Frajoua passionné l'auditoire. En effet, l'eau a accompagné les tableaux
des peintres tout au long de l'histoire. Parfois au premier plan comme dans la représentation des mythes avec des nymphes, des sirènes, Narcisse… Parfois en murmurant, au second plan, dans de
nombreuses scènes de bains. Le bain de Suzanne, de Bethsabée au bord des ruisseaux, ensuite dans des bains publics, pour finalement occuper des espaces intimes des salles de bains au cours du XXe
siècle. La mer peuplée d'innombrables monstres marins, la hyène cétacé à trois yeux sur le corps, le cheval de mer, le veau marin et le plus terrible de tous, le léviathan, ont terrorisé les
navigateurs jusqu'au XIXe siècle lorsque la science a commencé à étudier les profondeurs de la mer.
«La mer alors, dans la peinture des impressionnistes, deviendra reflet, fluidité, transparence. Le rendu technique de l'eau a posé des problèmes aux peintres. Elle exige des moyens sophistiqués
pour rendre toutes ses qualités, que seulement l'invention de la peinture à l'huile le permettait. Les peintres deviennent alors de grands magiciens dans la suggestion de toute la richesse de
l'eau. Mais rapidement la photographie leur ôtera la vedette. Et comme pour le reste de représentation, l'eau sera à nouveau seulement suggérée par quelques traits brisés», a expliqué Ksenia
Milicevic du musée, qui animait cette conférence.
Lors de cette conférence sur le murmure de l'eau, le public a vu que les différentes représentations de l'eau à travers l'histoire se
succédaient, mais que le fondement de la peinture restait le même. Il faut structurer, composer, organiser… Comme dit le proverbe tibétain «L'eau passe mais la rive reste»…
La Dépêche du
Midi
Le musée de la peinture a une fois encore accueilli une conférence d’une excellente teneur. » H2O » ou la présence de cet élément naturel dans la peinture à travers les âges en était
le thème. Elément essentiel en peinture, origine de la vie, présente partout sur et sous terre, l’eau sera représentée dès l’aube de la peinture. Ksénia, notre conférencière au cours de son
exposé n’a pas manqué de mettre en exergue sa présence dans les différents types de peintures pour un auditoire aussi attentif que passionné. C’est toujours un plaisir doublé de savoir que
d’assister à ses conférences. gg
Le Petit Journal
3 mars à 17h30LES IMAGES DE LA PEINTURE : LA VOIX DES ARBRES.
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Conférence demain sur «la voix des arbres»
Samedi 3 mars, une conférence sur «la voix des arbres» sera proposée à 17h30 au musée de peinture de Saint-Frajou. L'arbre, après celle de
l'animal, est une des premières représentations faites par l'homme.
Dans la peinture rupestre, il apparaît presque toujours à côté des figures humaines. On pourrait supposer que très tôt, il commence à figurer comme un pivot autour
duquel s'organisent la communauté et son identité culturelle. Effectivement dans toutes les cultures, la symbolique de l'arbre est très forte.
Cette conférence abordera le sujet en deux parties. Une première où le public découvrira les symboles de l'arbre à travers l'histoire : l'arbre de la connaissance
du bien et du mal, l'arbre de Vie, l'arbre- ancêtre
qui deviendra l'arbre généalogique ainsi que la symbolique de différents arbres comme celle du chêne, de l'orme, du bouleau, du peuplier et du cyprès.
Dans la deuxième partie, le public apprendra quels sont les enjeux de la vision de l'homme par rapport à la forêt. La symbolique des arbres est presque toujours à connotations positives, mais la
forêt reste mystérieuse, sauvage et inquiétante... Les hors-la-loi, les bandits, les renégats se cachent dans la forêt. Les amoureux aussi... La peinture raconte et le peintre Théodore Rousseau
disait qu'il faut écouter la voix de l'arbre pour le peindre.
L'entrée à la conférence est libre.
La Dépêche du Midi
Conférence au Domaine des Tilleuls à Huos (Haute Garonne) le 5 mars 2018 à 14h30
La peinture, XIXe - XXe siècles : de la règle d'or à l'absence des règles
Atelier Art , Cultureer Résilience, animé par Pierre Lemarquis, Neurologue, Neurophysiologiste ex chef de clinique à la faculté de
médecine de Marseille.
Intervention de Ksenia Milicevic sur la résilience en art.
Conférence : la nécessité de la résilience en art
La bibliothèque a accueilli la première conférence de Ksenia Milicevic sur la résilience en art et sur le concept de la résilience, son développement et son utilisation dans divers
domaines.
Devant une assemblée attentive, l'artiste a expliqué : «Ce concept, qui affirme la possibilité d'une reconstruction à la suite d'une catastrophe ou d'un traumatisme, est assez récent et
puise ses racines dans un changement de l'attitude face à la vie. Jusqu'à il y a peu, nos sociétés occidentales avançaient avec une idée de progrès, en croyant que la société sera libérée
de toutes les difficultés et de tous les dangers. Elles étaient fondées ainsi sur le principe d'élimination du risque et de surprotection des individus. Mais depuis un certain temps, nous
nous rendons compte que nous évoluons dans une société pleine de dangers : réchauffement et diverses catastrophes climatiques, maladies, mouvement des populations, terrorisme. La vision
aseptique de la vie s'estompe et nous savons que les catastrophes et les traumatismes font partie de la vie. C'est à l'intérieur de ce constat que se situe la résilience, la capacité à se
reconstruire après des épreuves. Concernant l'art, nous avons aussi cru au progrès dans ce domaine. Nous avons avancé en éliminant de l'art élément par élément, en croyant à la
possibilité d'une abstraction totale et d'élimination de tout cadre. Ainsi, l'art a perdu toute sa particularité et ne se distingue plus aujourd'hui de n'importe quel autre objet. Le
rétablissement du fondement de l'art est indispensable et son fondement se situe dans l'esthétique. D'où la nécessité de la résilience en art. La responsabilité de l'artiste est très
grande. L'art fédère et enseigne l'équilibre et l'harmonie, les notions nécessaires dans la reconstruction de soi aux moments de crises. Les facteurs, permettant de retrouver son état
antérieur après un traumatisme, sont la capacité à résoudre les problèmes, l'autonomie, l'estime de soi, la confiance, la sociabilité et l'habilité à trouver des soutiens».
Conférence «Qu'est-ce que l'art ?
Colloques et conférences
Samedi 19 décembre à 16 heures à la bibliothèque de Saint-Frajou, l'artiste Ksenia Milicevic donnera sa seconde conférence sur la résilience en art avec pour sujet «Qu'est-ce que l'art ?» Question épineuse car aujourd'hui, dans le «monde de l'art», il est donné pour acquis que l'art n'existe pas,
qu'il n'est qu'une des formes de communication entre les hommes. «A la base de ce constat se trouvent des anthropologues comme Alfred Gell» explique Ksenia Milicevic, qui poursuit : «Pendant
que diverses branches se penchent sur l'art, les artistes transpirent dans la subjectivité totale ou nagent dans le tout numérique. Et les esthéticiens ? On ne les écoute pas trop. Pourtant,
déclarer l'inexistence de l'art, la subjectivité totale dans l'élaboration et la réception de l'œuvre, la mécanisation à travers le numérique sont des non-sens. Lors de cette conférence, nous
allons voir comment est-on arrivé progressivement à cette situation et nous essayerons de repositionner l'art sur ses fondements en partant de l'œuvre d'art dans l'analyse et non pas des
perspectives extérieures à lui, qu'effectivement l'art permet par sa très grande complexité, mais qui faussent complètement toute approche. Nous verrons que l'art repose sur un double aspect.
D'une part, il est producteur et transmetteur de sens dans la communauté, d'autre part il agit comme intermédiaire inscrivant l'homme dans le monde à travers l'émotion esthétique. Nous
verrons que par son unicité et par son réactivation face à chaque nouveau regard du spectateur, il s'apparente au vivant». L'entrée de la conférence est libre.
Conférence : «Le beau, subjectif ou objectif ?»
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Colloques et conférences
Le 23/01/2016
Samedi 23 janvier, une conférence sur le beau sera présentée à 16 heures au Musée de peinture. Ce sera la troisième conférence de la série de cinq sur la Résilience en art. «Le beau,
subjectif ou objectif ?» en sera le thème et cette conférence abordera la question du beau, grand oublié de l'art contemporain, enlevé de son piédestal où il a régné en maître pendant
plus de deux millénaires. «Le beau, qui fut à l'origine de la philosophie occidentale et qui glorifia la beauté du monde, est réduit aujourd'hui à un simple goût subjectif. Mais bannir le
beau de l'art, lui enlever la capacité de rendre le monde dans sa vérité, c'est condamner l'art. C'est le transformer en une fabulation stérile, rejetant l'artiste et le spectateur dans
leur solitude, étrangers au monde» précise avec conviction l'artiste Ksenia Milicevic du Musée de peinture, qui poursuit : «Si le beau a pu si longtemps relier l'homme au monde, c'est
qu'il reposait sur la nature, que ce soit comme une abstraction absolue chez Platon ou comme une beauté d'ordre mathématique qui régie la nature, comme chez de nombreux artistes de la
Grèce antique ou de la Renaissance. Réinventer l'art, c'est rendre au beau sa place prépondérante et sa valeur d'objectivité. Replacer le beau dans la nature d'où il n'aurait jamais dû en
sortir car il provient d'elle. Il est l'image même des lois du monde comme les mathématiques, avec un avantage sur elles car il passe par le sensible. Les formes dans l'œuvre d'art qui
provoquent la sensation du beau sont les mêmes qui se trouvent dans la nature et sont partagées universellement. Le même rythme, la même harmonie, le même équilibre. L'homme, identique
aux lois du monde, a la capacité de le saisir à travers la perception du beau, une perception heureuse, une saisie instantanée, apparaissant dans cette immédiateté la vision du tout
ontologique. Là, il n y a pas de place pour le simple goût, notre vécu ne se projette pas». Ksenia Milicevic développera tout cela samedi prochain au Musée de peinture (l'entrée est
libre).
L'artiste Ksenia Milicevic face au public débat sur le beau
En quoi consiste l'esthétique dans une œuvre et sur quoi il repose ? Telle était la question de la dernière conférence sur le beau, présentée au Musée de peinture. Dans un rappel
historique, Ksenia Milicevic a évoqué la question du beau rattaché à une idée de beauté absolue en dehors de l'homme et du monde pour les Grecs, par sa provenance de Dieu pour les
chrétiens et la transformation progressive du beau en simple goût subjectif.
Devant une assistance attentive, l'artiste a expliqué : «Postulant qu'il n n'y a pas de beau en dehors de la perception humaine, celui-ci devient inopérant dans l'œuvre d'art et se trouve
rejeté par les artistes. Seulement rejeter le beau c'est faire perdre à l'art toute sa spécificité. Tout est art, donc rien n'est art. Il est nécessaire de refonder le beau sur les lois
du monde, sur lesquelles il a d'ailleurs toujours reposé. Pour cela on se tourne vers des procédés mathématiques pour comprendre la nature. Supposons, par exemple, un vol d'étourneaux.
Ils vont tous dans la même direction établie par avance, mais la configuration de l'ensemble change constamment. Ce beau, le même pour tous dans une œuvre d'art, n'empêche en rien le goût
subjectif pour les belles choses et le crapaud peut toujours trouver sa crapaude la plus belle. Ainsi à la question le beau subjectif ou objectif ? la réponse est ni l'un ni l'autre. Il
faut changer de registre».
Samedi 27 février à 16 heures, la conférence qui a pour thème «Art Contemporain - le constat», sera l'avant-dernière de la série sur la résilience en art, présentée au Musée de
peinture. Lors de la dernière conférence, l'artiste Ksenia Milicevic a traité la question du beau. «Cette fois, nous allons examiner la face éthique de l'art» précise-t-elle, en
poursuivant. «C'est-à-dire ce que l'art nous dit, car il se manifeste par le sensible à travers nos capacités perceptives sous forme d'images. Leur capacité à émouvoir est très forte,
mais leur pouvoir de persuasion aussi. C'est pourquoi l'art a été toujours utilisé non seulement pour donner une forme visible à la communauté à travers un graphisme reconnaissable
par tous, qui lui assurait une unité visuelle, comme des costumes populaires, mais aussi pour véhiculer des idées ou pour imposer une vision particulière. Déjà dans l'antiquité, aux
scènes de la vie quotidienne se mêlaient des représentations des dieux et des dignitaires et par exemple, dans le christianisme, les images serviront à glorifier Dieu mais aussi à
instruire le peuple sur des textes et croyances chrétiennes. Nous verrons comment les images d'art ont été fortement utilisées dans l'histoire qui nous est plus proche, celle du XXe
siècle. Les grands bouleversements en Europe au niveau de la pensée, des sciences et de la politique vont modifier la forme de représentation et de production des formes visuelles et
les images s'imposeront progressivement à l'œuvre. À travers la projection des œuvres d'art, nous soulignerons les différences opérées dans la perception classique et celle de l'art
contemporain». Ksenia Milicevic développera tout cela samedi prochain au Musée de peinture. L'entrée est libre et l'accueil, toujours chaleureux.